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L'astrométrie s'intéresse à la position des astres sur la sphère céleste. Cette technique peut être sensible à la modulation de la position d'une étoile légèrement perturbée par la présence d'une planète.
Il est possible de détecter le mouvement de l'étoile perpendiculairement à la ligne de visée, c'est-à-dire sur la sphère céleste, et d'en déduire les caractéristiques de la planète et de son orbite.
On se limite au cas d'une orbite
circulaire, mais bien sûr cette méthode s'applique aussi à la détection
de planètes sur des orbites elliptiques. Le mouvement de l'étoile
projeté sur le plan du ciel, c'est-à-dire sur le plan perpendiculaire à
la ligne de visée, est une ellipse de demi-grand axe . Comme
la distance
à l'étoile est grande devant
, la déviation
angulaire correspondante est
, ou encore :
avec exprimé
seconde d'arc,
le
rayon de l'orbite de la planète (en UA) et
la distance
Soleil-étoile. La masse
de l'étoile et sa distance à la Terre
étant connues par ailleurs, on peut déduire
de la périodicité du
mouvement, et donc la masse de la planète
de la mesure de
.
En pratique, la variation de la position d'un astre sur la sphère céleste n'est pas mesurée de façon absolue, mais différentiellement par rapport à un objet du champ, angulairement proche mais très lointain en distance, dont la position reste fixe.
Les mesures faites à l'heure actuelle depuis le sol ont une précision d'une milliseconde d'arc (mas), et devraient atteindre 10 dans le futur proche sur des champs d'observation réduits. Il ne sera donc pas possible de détecter des planètes semblables à la Terre, orbitant dans des zones habitables (i.e.
UA), puisque les étoiles observées sont à une distance d'au moins quelque parsecs de la Terre. L'astrométrie est plus adaptée à la détection de planètes géantes et de rayon orbital grand.